Le CDJ de Saint-Lunaire est aujourd’hui une référence parmi les œuvres de jeunesse évangéliques en France. Il fêtera en avril 2017 un premier demi-siècle d’existence. Devenu une des plus grandes structures de loisirs protestantes, il aura accueilli alors des milliers de jeunes qui auront bénéficié de temps de loisirs et détente tout en découvrant la Bible lors de leur séjour.
Historiquement, le Centre des Jeunes de Saint-Lunaire est associé à l’oeuvre de la Maison blanche, de Dinan-Quevert, fondée par Patricia Hoops Johnson, que nous présentons ailleurs sur ce site. C’est en 1962 qu’un jeune couple venu de la région lyonnaise, Dimitri et Monique Kalioudjoglou, rejoignit cet orphelinat comme équipiers bénévoles auprès de « Tanté » et du pasteur John Morris. Dans la tradition des assemblées de Frères, Dimitri et Monique vivent alors « par la foi », comptant sur Dieu pour survenir à leurs besoins. Ils prennent d’abord en charge un petit camp d’été à Saint-Jacut-sur-mer et s’intègrent dans l’équipe de l’orphelinat, où ils ne tardent pas à remplacer Mlle Bodiou ainsi qu’Ivy Fischer après son mariage avec le pasteur Jean Paar.
En 1965 Dimitri et son épouse se mettent à la recherche d’un lieu permanent où pourraient se tenir des camps de jeunes sur la côte la plus proche, à Saint-Lunaire. Un agriculteur sympathisant leur vend un demi-hectare constructible au prix de la terre agricole. Les deux pionniers, qui n’ont pas d’argent, engagent malgré tout l’édification du Centre des Jeunes. Comme au temps de George Muller, les fonds, la nourriture, les équipements, les embarcations du camp de voile, viendront en réponse à la foi.
Depuis cette époque, le Centre des Jeunes n’a fait que grandir. Le décès de Dimitri n’a pas interrompu la marche. Loïc Caro prend la suite. L’oeuvre est dirigée aujourd’hui par Thierry Dieudonné.
Parmi les points forts du Centre des Jeunes, retenons, entre autres, deux pistes. La première est l’appui d’une fédération d’Églises, les Communautés et Assemblées Évangéliques de France (CAEF), dont l’oeuvre de Saint-Lunaire est un des grands projets communs. Autre dimension très caractéristique, une gestion avisée de la main d’oeuvre associative. Des centaines de bénévoles s’y relaient dans la bonne humeur et sans contrainte excessive. Beaucoup sont d’anciens colons qui alternent ainsi heures de travail et temps de loisirs et moments spirituels sur la Côte d’Émeraude…
Bibliographie : Monique Kalioudjoglou, Il était une Foi… Cap Saint-Lu, Marseille, Éditions sillages, 2007.