Claude de Rieux (1525-1561)

Claude (ou Claudine) de Rieux (1525-1561) : la châtelaine de la Bretesche.

    Petite-fille de Guy XVI de Laval, arrière-petite-fille de Frédéric d’Aragon, roi de Naples, Claude de Rieux est une riche héritière bretonne. Son mariage et son choix religieux revêtent une importance décisive pour la Réformation dans la province.

Claude de Rieux. Portrait attribué à Clouet.

   Claude s’était partagée avec sa sœur Renée l’héritage conjoint des Rieux et des Laval-Vitré, représentant deux des 9 baronnies d’ancienneté du duché de Bretagne. La part laissée à Claude par sa sœur englobe une grande partie du pays de basse-Vilaine et comprend Rieux, Rochefort, Derval, Pontchâteau et la Roche-Bernard.

    Claude de Rieux épouse le 9 décembre 1548 au château royal de Saint-Germain-en-Laye François d’Andelot (1521-1569), un des trois frères Châtillon (avec Odet, futur cardinal, et Gaspard, amiral de Coligny), neveux du connétable Anne de Montmorency.

    François d’Andelot se convertit au protestantisme lors d’un emprisonnement en Italie. Il avait été fait prisonnier par Charles Quint alors qu’il commandait les troupes françaises à Parme, et c’est lors de cette incarcération qu’il se mit à lire les ouvrages des Réformateurs. Libéré par la trêve de Vaucelles, il revient en France et convertit sa famille au protestantisme en 1556-1557.

Le château de la Bretesche, le soir…

    Claude de Rieux n’a donc professé le calvinisme que lors des dernières années d’une vie trop courte, mais son engagement y fut particulièrement déterminé. C’est avec l’accord de son épouse que François d’Andelot effectue le célèbre voyage sur ses terres de Bretagne où il établit le protestantisme dans le pays de Rieux. Le pasteur Lenoir, reprenant son prédécesseur Louveau, décrit l’épouse de Dandelot comme très pieuse et zélée : « Madame sa femme, secondant son zèle, et pour donner bon exemple à tous ses sujets, surtout à ses officiers, qui étaient dans de bons sentiments pour la vraie religion, se faisait porter tous les dimanches en sa litière jusqu’à la Roche-Bernard, à deux lieues de la Bretesche, quoiqu’elle fût grosse d’enfant bougeant et indisposée ; et, non contente de cette dévotion commune, elle faisait venir M. Louveau à la Bretesche trois fois la semaine, pour exhorter et instruire sa famille » (Lenoir, p. 70).

    Claude de Rieux eut trois enfants, dont une fille et un dernier fils survivant, François, né le 23 août 1559. D’après le pasteur Lenoir, toujours, c’est un 5 août 1561 que Claude de Rieux mourut, « tombée en apoplexie qui lui fit perdre la parole et le sentiment » depuis quelques jours. « Toute l’Église regretta extrêmement cette illustre dame, aussi bien que son illustre époux, entre les bras duquel elle finit ses jours comme par un doux sommeil » (idem, page 70). Son mari lui fit élever en 1562 un tombeau à « l’italienne » dans la chapelle de l’Hôpital de La-Roche-Bernard, dite chapelle du Dôme, devenue alors le temple protestant de la cité.

Jean-Yves Carluer

3 réponses à Claude de Rieux (1525-1561)

  1. Virginia Holter, née Cozean dit :

    J’ai cherché mon ancêtre Cozian/Cozéan depuis 1968. Rien. Il était un huguenot, mais je ne sais son nom, seulement Cozean. Le fils ou ? de mon ancêtre apparait dans les Etats-Unis ca 1800, il est marié ca 1805, mais je ne sais pas ses parents, ni quand ni où il est né. Son nom, Milburn Cozean. Le père de mon arriere-grand-père Oui, Milurn n’est pas un nom français, mais..Cozean…? L ‘histoire était que mon Cozean a parti France et il ou ses parents puis ont voyagé a Canada, Mais je n’ai pas trouvé aucun dans Canada. J’ai cherché beaucoup de lieux. Rien. J’étais une adhérante de Cercle Généalogique du Finistère trois ans. Rien. C’est difficile trouver des protestantes là. J’ai trouvé Cozian/Cozean dans Geneanet, peut-etre ca 2007.
    Dites-moi, s’il vous plait, comment chercher mon Cozean protestant. Merci beaucoup, beaucoup! Pardonnez-moi, mon français n’est pas bien. Avez-vous son nom dans ce livre ou article ? Cozian ou Cozean.

    Virginia Cozean Holter

    • Jean-Yves Carluer dit :

      Bonjour !
      je n’ai pas trouvé de Cozian, Cozean, Cozan parmi les patronymes bretons connus autrefois. Votre ancêtre n’était peut-être pas breton, ou alors il a échappé aux recherches. Désolé. Mais en histoire, rien n’est jamais fini…
      Bien amicalement, jean-Yves Carluer

  2. Le nom Cozian est répertorié parmi les noms de famille les plus portés em Bretagne de Gwennole Le Menn, page 147, cependant, con étymologie reste incertaine et c’est un nom de famille rare en Bretagne et plus particulièrement relevé dans le Finistère en 1507.

    Cozian est également relevé dans le livre de Francis Gourvil parmi les noms de famille de Basse-Bretagne et notamment dans le Bas Léon.

    Selon le livre de Hervé Abalain, Page 10, Cozian est variant de Gouzien (Le), un Saint Breton qui vécut au VIe siècle. Les variantes relevées sont : Couzien, Cozien et Cozian.
    P56, Cozian et tous les nom qui sont dérivés de COZ font référence a un nom de famille lié à l’âge, notamment en breton « Kozh ».

    Devant le nombre de références importantes, il apparaît bien que le nom de famille Cozian et apparenté breton. Cozean peut toutefois être dérivé de Cozian dû notamment à une mauvaise écriture de Cozian, selon la prononciation d’un pays à l’autre, par exemple « e » se prononce « i » en anglais, il se peut que le nom est été mal interprété lors d’une migration de vos ancêtres aux US.

    A bientôt,

    Joss.

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