HISTOIRE DE L’ÉGLISE RÉFORMÉE DE NANTES
PRÉFACE
Je dédie cet ouvrage, vraisemblablement le dernier qu’il me sera donné d’écrire (1), au premier Conseil presbytéral et au premier Consistoire de Nantes, élus par le suffrage universel religieux (2).
Je l’offre par leur moyen à l’Église Réformée de Nantes tout entière.
J’ai été appelé au service de cette Église comme suffragant de M. le Pasteur Rosselet, et j’y ai commencé mon ministère au mois de novembre 1844. J’y ai été nommé Pasteur en titre le 10 juin 1846.
Depuis lors, je puis dire que ma constante préoccupation a été l’extension et le développement de cette Église, et l’avancement du règne de Dieu au milieu d’elle. La construction d’un Temple et l’histoire du Protestantisme dans nos contrées et dans notre ville ont été, dès l’origine, un de mes plus chers et de mes plus persévérants désirs. Il a plu à Dieu, dans sa bonté, de me laisser vivre assez pour atteindre ce but. Je lui en rends grâce, comme à celui de qui vient tout bien qui nous est donné et tout don parfait (Jacques, I, 17), et dont la bénédiction seule enrichit (Proverbes. V, 22).
Mais il n’y a que de la justice à reconnaître qu’après Dieu, c’est la bienveillante affection, la confiance et le concours dévoué des Membres du Conseil et du Consistoire, qui m’ont soutenu et rendu toutes choses possibles.
Aussi, mon désir et mon vœu sont-ils que Dieu fasse revivre le cœur des pères dans les enfants, qu’il leur donne avec le même attachement et la même foi au Sauveur, une activité et une vie qui se développent sans cesse.
Nantes, septembre 1879.
B. VAURIGAUD.
LIVRE 1 : DES ORIGINES A L’ENREGISTREMENT DE L’ÉDIT 1534-1600
CHAPITRE I
I.
A quelle époque la Réforme a-t-elle commencé de pénétrer à Nantes ? II est difficile et peut-être impossible de le préciser. Le travail qui se fait dans les esprits, dans les cœurs et dans les consciences, ressemble à celui qui a lieu dans la nature pour les plantes, par exemple. Elles existent et se développent au sein de la terre, bien avant de se montrer à sa surface. On fait ordinairement remonter l’origine de la Réforme au passage de Dandelot dans notre ville et aux prédications publiques des deux Ministres qui l’accompagnaient. Mais alors, comme le remarquait Crevain, il y a deux siècles, la vérité était déjà semée dans beaucoup de cœurs qui n’attendaient pour la professer ouvertement que d’en entendre la prédication publique (3).
Bien des causes y avaient contribué. On en peut citer quelques-unes.
Au mois de janvier de l’année 1534, un receveur des finances, originaire de Nantes, Nicolas Valeton, d’une famille qui est encore dans cette ville, avait été amené à la connaissance de la vérité par la fréquentation de personnes pieuses et surtout par la lecture du N. T. en français. Il était à Paris lorsqu’on faisait une ardente poursuite et une très exacte recherche des Luthériens, à l’occasion de l’affaire des placards. On appelait ainsi de petits livrets où les doctrines nouvelles étaient exposées, et dont un avait même été attaché à la porte de la chambre du roi. Voyant venir vers la maison le lieutenant criminel Morin (4), avec lequel il avait eu un différend, il recommanda à sa femme de faire retirer de sa chambre un coffre dans lequel étaient des livres et d’autres papiers. Morin, étant entré, envoya Valeton en prison et commanda qu’il fut étroitement gardé. Il fouilla ensuite la maison; n’ayant rien découvert, il eut recours à la ruse. Il s’adressa à la femme de Valeton « à laquelle il fit tant de demandes et si cauteleuses et subtiles (joint qu’il assurait que son mari avait confessé que ce coffre était celui où il mettait ses livres et papiers secrets), que cette jeune femme, peu avisée, se liant en la promesse et serment dudit Morin que son mari n’aurait aucun déplaisir (moyennant argent par elle offert et promis), lui découvrit la vérité du fait. Ses livres étant retirés promptement hors des retraits, encore qu’ils ne fussent défendus ; Morin le fit trouver si mauvais au roi qu’il commanda qu’on le fit mourir, d’autant qu’ayant aussi fait jeter ses livres, il était suspect d’hérésie » (5).
Cette sentence fut exécutée le 21° jour de ce mois, qui était un jeudi, dans l’après-midi. Le roi avait fait faire ce même jour « la plus belle et solennelle procession qui fut jamais faite en France » (6). Valeton fut brûlé vif à la Croix du Tiroir, rue Saint-Honoré « avec du bois pris dans sa maison. » Il montra, dit Crespin, une grande constance et fermeté. Ce qui fut trouvé admirable des gens de bien, d’autant qu’il avait encore bien peu d’instruction. Il n’est point douteux qu’une assez vive émotion se soit produite à Nantes, au moins dans la famille du martyr et chez ses amis, quand la douloureuse nouvelle y fut connue. On dut se demander avec une curiosité inquiète, quelles étaient ces nouvelles doctrines, dont les adhérents étaient brûlés vifs et mouraient avec un joyeux courage, plutôt que d’y renoncer. A la lueur de ce bûcher, beaucoup d’âmes ne manquèrent pas d’être amenées à l’Évangile, source divine de la vérité et à J.-C le Sauveur parfait et unique. Car elle est toujours vraie, la grande parole : le sang des martyrs est la semence des chrétiens ; et elle peut être inscrite sur le berceau de l’Église Réformée de Nantes.
Quelques années plus tard, en 1847, un autre événement vint raviver et entretenir les premières émotions. Le célèbre John Knox, le réformateur écossais, ayant été fait prisonnier, les galères où il fut retenu enchaîné pendant dix-neuf mois, vinrent à Nantes et passèrent en Loire tout l’hiver de 1548. Ce séjour prolongé, les moyens de toute sorte qu’on mit en œuvre pour le convertir, ses luttes, son énergique résistance, sa ténacité indomptable donnèrent lieu a une véritable agitation dans la ville. On se raconta les incidents de celte persécution, le courage et les réponses mordantes du persécuté ; on voulut voir l’homme lui-même, on chercha à connaître ses idées et ses croyances.
Voici comment un biographe moderne de Knox raconte cet épisode de la vie de son héros :
Il était dans le Château de Saint-André, en Ecosse, quand les Français, sous la conduite de Strozzi, s’en emparèrent après un siège assez prolongé et vaillamment soutenu. La capitulation avait été honorable. Les assiégés devaient avoir la vie sauve, être conduits en France, prendre service dans les troupes du roi, ou, s’ils l’aimaient mieux, être envoyés dans tout autre pays, sauf l’Ecosse. Knox fut emmené, avec ses compagnons, à bord de la flotte françaîse qui les conduisit à Fécamp, d’où, remontant la Seine, ils vinrent à Rouen. Mais la capitulation fut violée, et à la demande du Pape et du Clergé d’Ecosse, ils furent arrêtés comme prisonniers de guerre. Les principaux furent incarcérés à Rouen, à Cherbourg, à Brest et au Mont-Saint-Michel. Les autres, avec Knox, furent transférés à bord des galères, chargés de chaînes et traités comme les catholiques traitaient alors ceux qu’ils regardaient comme hérétiques. De Rouen, les galères vinrent à Nantes, et passèrent en Loire tout l’hiver suivant. Tout fut employé, mais en vain : sollicitations, menaces, violences même pour amener quelqu’un des captifs à abjurer et à reconnaître l’autorité du Pape; pas un d’eux ne faiblit. Pendant que les galères stationnaient en Loire, on disait souvent la messe ou on chantait le Salve Regina sur la rive, de manière à être entendu des galériens qu’on forçait à venir sur le pont et qu’on menaçait de châtiment s’ils ne donnaient pas des signes de respect ; mais, au lieu d’obéir, ils se couvraient la tète dès que la cérémonie religieuse commençait. Knox a raconté lui-même une plaisante aventure qui eut lieu dans une de ces occasions. Il en fut probablement le héros, bien qu’il ne le dise pas expressément. Une belle peinture, représentant la Vierge, fut un jour apportée sur une des galères, et on ordonna à un prisonnier écossais de lui donner un baiser en signe d’adoration religieuse.
– « Je n’en ferai rien, dit le prisonnier, de telles idoles sont maudites, je n’y toucherai pas.
– « Vous le ferez pourtant, reprit un officier en la lui appliquant de force sur la bouche. »
Alors, le prisonnier, saisissant vivement l’image, la jeta dans la Loire en s’écriant : « Laissez Notre-Dame se sauver elle-même; elle est assez légère, laissez-la apprendre à nager. » Les officiers eurent de la peine à sauver leur Vierge des flots et, depuis lors, les prisonniers furent délivrés de ces obsessions (7). »
Ces faits, et d’autres analogues, éveillèrent l’esprit de recherche. On lut avec ardeur la Bible, qui venait d’être traduite en français ; on fut frappé du désaccord flagrant des enseignements avec plusieurs de ceux de l’Église romaine, et on penchait d’ailleurs, même avant tout examen, du côté des victimes contre les persécuteurs. Alors se posa, devant toute conscience honnête et religieuse, la grave question : « Est-ce à Dieu ou aux hommes qu’il faut plutôt obéir? C’est, disait d’Argentré, dans une lettre au Duc d’Étampes (8), en parlant des Réformés, ce qu’ils disent à tout propos quand on leur oppose la volonté du roi (9),
Ainsi posée, la question ne comportait pas deux réponses. C’est ainsi que se substitua dans les âmes l’Autorité de Dieu et celle de sa parole à l’Autorité de l’Église. Là est, en effet, la Réformation tout entière : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Ce travail fut rapide, profond, étendu, quoique soupçonné à peine. Quand on s’en aperçut il n’était déjà plus temps de le combattre ; le sol était miné partout. Artisans, bourgeois, négociants, magistrats même, toutes les classes étaient atteintes, tous les quartiers de la ville comptaient des adhérents aux idées nouvelles. L’arrivée de Dandelot, à Nantes, fut l’étincelle qui fit éclater l’incendie.
II.
François de Châtillon, sieur Dandelot, dernier fils du maréchal de Châtillon, mort en 1522, et de Louise de Montmorency, sœur du connétable de ce nom, avait été envoyé en Italie, en 1551, au secours du duc de Parme ; il fut fait prisonnier dans une excursion, sur le territoire de Plaisance, et enfermé au château de Milan. C’est là, dans les loisirs de la captivité, qu’il se livra sérieusement à l’étude des ouvrages de Calvin et surtout de la Bible, et qu’il en vint à embrasser avec ardeur la foi évangélique. Il avait épousé, le 19 mars 1547, Claude de Rieux, fille de Claude, seigneur de Rieux et de Rochefort, comte d’Harcourt et d’Aumale, et de Catherine de Laval. Aussitôt son mariage, elle entra dans l’Église Réformée pour laquelle elle montra toujours le plus grand zèle. Désireux de répandre les convictions qui remplissaient son cœur, et en parfaite harmonie de sentiments avec sa femme, Dandelot entreprit de visiter ses terres de Bretagne dans le dessein de propager la lumière dont il était lui-même éclairé. Dans ce but, il avait demandé au Consistoire de Paris deux Pasteurs, Jean-Gaspard Carmel ou Cormel, surnommé Fleury, neveu de Farel, et Pierre Loiseleur, seigneur de Villiers. C’est avec eux qu’il vint à Nantes à la fin d’avril 1558. A peine arrivé, il fit prêcher l’Évangile, à portes ouvertes, dans la maison qu’il habitait. « Son nom, son caractère, la haute estime dont il jouissait parmi la noblesse, ses emplois eux-mêmes, attirèrent en foule auprès de lui les gentilshommes du pays. II est aisé de penser avec quel empressement le reste de la population rechercha l’occasion de connaître cette religion, objet de tant de colères et contre laquelle tant d’ordonnances avaient été rendues et tant de précautions prises. On se figure surtout le zèle avec lequel ceux qui se réunissaient dans des maisons particulières pour lire en secret la parole de Dieu, profitèrent de l’invitation de Dandelot et y répondirent. Quel encouragement pour eux que cette prédication publique par un Pasteur, au milieu de la ville, en présence de toutes les classes de la société ! Quel encouragement surtout que cette adhésion éclatante d’un des plus grands esprits de son temps et des premières familles de la nation à leur foi méprisée et persécutée !
Les Pasteurs-Missionnaires et leur protecteur restèrent peu de temps à Nantes; mais leur enseignement n’y fut pas stérile. Parmi ceux qui les entendirent se trouvait un jeune gentilhomme âgé alors de 27 ans, qui devait être dans la suite l’honneur du Protestantisme breton, c’était François de la Noue. Né au manoir de la Noue-Briort, près Bourgneuf (10), en 1531, d’une des plus anciennes familles de noblesse du pays, il y avait passé ses premières années, et y était revenu depuis peu de ses voyages d’Italie. Doué d’une grande rectitude de jugement et d’une extrême modération de caractère, il avait donné naguère une preuve éclatante de son désintéressement. A son retour en France, il s’était empressé de faire rendre à sa mère la gestion de sa fortune qu’Henri II lui avait retirée dans la crainte qu’elle ne la dissipât au jeu. Pour un tel homme, la conversion au Protestantisme ne fut ni l’effet du calcul, ni le résultat de l’entraînement, mais uniquement le fruit d’une conviction sérieuse, raisonnée, réfléchie et entièrement consciencieuse. » (11).
L’effet produit par ces prédications fut immense ; on s’en aperçut bientôt. Le courage des Réformés en fut tellement accru qu’ils ne craignirent pas d’agir ouvertement selon leurs croyances. Les réunions secrètes, qui existaient déjà depuis quelque temps, se multiplièrent. L’existence en fut connue et l’évêque, dans une lettre au cardinal de Lorraine, s’en montrait très inquiet. « Monseigneur, lui écrivait-il, étant arrivé en ce lieu suivant le commandement du roi et le vôtre, commençant à faire ma visitation en cette ville, j’ai trouvé un grand nombre d’Assemblées secrètes, faites de jour et de nuit, de personnes mal sentant de notre sainte foi, s’augmentant de jour en autre, tellement que s’il n’y est pourvu, tant par la grâce et bonté de Dieu que par le roi et vous, Monseigneur, il y a danger que, après avoir oublié Dieu, ils oublient le devoir et obéissance qu’ils doivent au roi et à la justice. J’en ai quantité d’informations et même recollations et confessions qui m’ont été baillées suivant la publication de certain monitoire général que j’ai fait publier en mon diocèse. Je vous supplie très-humblement, Monseigneur, en l’honneur de Dieu, y remédier, car, continuant comme ils l’ont fait, abusant du pardon du roi, il n’y aurait plus besoin d’évêque et pour néant ma présence y serait requise, car par la parole ni exemple, ils ne se veulent réduire tant ils sont invétérés dans leurs damnées opinions. » (Antoine, EV. de Nantes, 27 oct. 1560). (12).
On voit dans cette lettre une insinuation qui a été souvent renouvelée depuis contre les Réformés, d’être rebelles contre le pouvoir civil, parce qu’ils rejetaient les doctrines romaines. Rien n’est plus faux et, dans tous les temps, ils ont repoussé énergiquement cette calomnie que leur conduite ne réfutait pas moins.
Voici ce qui se passait dans ces assemblées secrètes, au moins avant qu’il y ait un pasteur en résidence dans la ville. On se réunissait pour entendre les prédications, chanter les psaumes et prier Dieu « en la forme usitée à Genève. » Les prières étaient lues par celui des assistants qui voulait bien s’en charger, et la prédication de la parole de Dieu était faite par un « prédicant » envoyé dans ce but. Ces assemblées s’élevaient parfois à cent ou cent vingt personnes. Elles avaient lieu, le plus souvent, la nuit pour éviter « le scandale du peuple. » Au mois d’août 1560, une de ces assemblées eut lieu à la Furtière ou Fruitière, dans la maison de René Pastoureau, au Bas-Chemin de Saint-Donatien, dans les faux bourgs. Il s’y trouva environ quatre-vingts personnes. Elle fut présidée par le pasteur de Rennes, Lhoumeau-Dugravier, venu à Nantes depuis quelques jours, pour intercéder auprès du duc d’Éampes en faveur de deux de ses frères Melot et Mesmenier, accusés d’avoir jeté une pierre sur la croix des Cordeliers, lors d’une procession à Rennes. C’est au mois d’octobre de cette année que les Réformés de Nantes eurent leur premier pasteur, Antoine Bachelard, dit Cabanne, originaire de Provence. C’est dans une de ces assemblées secrètes qu’on le voit apparaître pour la première fois et proposer un commencement d’organisation.
III.
Ce fut le 18e d’octobre 1560, que cette assemblée se tint dans la maison dite « la grande Escuyerie. » Celait un vendredi. Le dimanche suivant, à 2 heures de l’après-midi, à la suite d’une plainte portée par Jehan Levesque, docteur en théologie, un décret de prise de corps fut rendu contre Bertrand-Geslin et Pierre Gouy soupçonnés d’être de la nouvelle religion, et des visites domiciliaires furent faites dans leurs demeures. Il en résulta la saisie d’une sorte de procès-verbal de ce qui s’était passé dans cette assemblée. Ce qui, joint aux réponses des accusés devant les magistrats qui les firent comparaître, nous permet d’assister en quelque sorte à la constitution de l’Église de Nantes. Nous apprenons par là que Bachelard, avant cette date, n’avait été vu et n’était connu par aucun des assistants. Sur sa proposition et pour qu’il fut plus facile de convoquer les membres de l’Église à se trouver dans les endroits où l’on voudrait faire les prières, il fut décidé que la ville et les faubourgs, seraient divisés en quatre cantons ; savoir : le canton de Saint-Pierre, comprenant les environs de l’église de Saint-Pierre; le canton de Saint-Nicolas; le canton de la Poissonnerie et le canton du Pilori ; qu’en chaque canton il y aurait des avertisseurs, c’est-à-dire des personnes chargées de faire connaître le lieu et l’heure des réunions. On convint également de nommer des gens, des plus sages d’entre eux, Anciens, pour réprimer et blâmer ceux de leur religion qui seraient jureurs et blasphémateurs, ou autrement transgresseurs des commandements de Dieu, et aussi pour vider tous les différends qu’ils auraient, ainsi que leurs procès et querelles, afin de les entretenir par charité en bonne amitié les uns envers les autres. On jugea pareillement utile d’élire un Diacre, tant pour recevoir et distribuer les aumônes qui seraient données entre eux dans leurs Assemblées, que pour visiter les malades et affligés et les entretenir de leur salut. Il est aisé de reconnaître là une application de la discipline adoptée par le 1er Synode national dans sa réunion à Paris, le mois de mai de l’année précédente.
Le diacre élu fut Michel Morin, vitrier.
Les Anciens qui furent élus étaient :
Guillaume Duparc ;
Gabriel Corbon ;
François Amproux;
Bertrand Geslin;
Michel Jaullain ou Jaullan ;
Jehan Amproux ;
Mathurin Papolin;
Guedas Porcher;
Jehan Richard ;
Jehan Bidé;
Robert Pineau;
Pierre Gouy;
Jacques Loyseau,
Les Anciens élus pour le canton de la Poissonnerie étaient :
Pierre Gouy ;
Bertrand Geslin;
Michel Jaullain ou Joullan.
Les Avertisseurs élus étaient :
François Rioteau, pour le Consistoire;
Olivier Terloux;
André Colineau et Jehan Vigneux ;
Gilles Ones;
Julien Granger ;
Me Michel Morin;
Bertrand-Geslin;
Me Gabriel Corbon ;
M. Guedas Porcher;
M. Robert Pineau;
M. Guillaume Du parc ;
François Amproux ;
François Rioteau.
Nous citons ces noms d’après la liste saisie au domicile de Pierre Gouy, le lendemain de l’assemblée. On y peut voir que quelques avertisseurs étaient aussi anciens du Consistoire et réciproquement, et qu’en même temps que pour le lieu et l’heure des Assemblées, il y avait aussi un avertisseur pour la réunion du Consistoire. Ces listes n’avaient, pour certains noms, qu’un caractère provisoire. Ainsi, le rapprochement des noms de Colineau et Vignex sur la même ligne doit signifier qu’à défaut de l’acceptation de l’un, on croyait pouvoir compter sur celle de l’autre. C’est par erreur, sans doute, que François Rioteau est porté deux fois, au commencement et à la fin de la liste.
Quoi qu’il en soit, c’est de là que date la constitution de l’Église Réformée de Nantes en corps d’Église et le choix de son premier pasteur. Ce qui ne laisse là-dessus aucun doute, c’est l’existence, encore au temps de Crevain, à la fin du XVIIe siècle, d’un vieux registre de baptêmes, de mariages et de décès, remontant à l’année 1560, ayant 65 feuillets et allant jusqu’à 1572, le tout avec le seing des pasteurs et presque toujours de Bachelar. Nantes avait donc, en 1560, un pasteur. Mais, dit Crevain, ce ne put être que bien plus tard, et sur la fin de cette année, car il n’y en avait pas en septembre quand Dugravier y vint et prêcha à la Furtière (l3). Cette remarque concorde parfaitement avec la pièce de procédure que nous citions plus haut au sujet de l’Assemblée du 18 octobre. Mais, pour avoir maintenant un pasteur, les Réformés de Nantes n’avaient pas davantage de lieu de culte où ils puissent s’assembler sans crainte. Ils eurent recours à des maisons de particuliers, dans l’intérieur de la ville, comme celle de Mathurin Lambert, au carrefour de Saint-Nicolas; de Michel Joullain, à la Sauzaie; d’Antoine Nail, près le Change ; de Michel Morin, près Saint-Pierre; de Louis Le Vaucelier, près les Jacobins, et de Julien Briant, dans la Grande-Rue. On se servit aussi, nous l’avons mentionné tout à l’heure, du lieu de la Furtière ou de la Fruitière, appartenant à René Pastoureau, au Bas-Chemin de Saint-Donatien. La présence d’un Pasteur et cette organisation donnaient plus de force et de consistante à l’Église. Elles auraient dû aussi y faire régner l’ordre, l’esprit de prudence et de fermeté, sans rien ôter à l’énergie du zèle et à la fidélité du témoignage.
Mais, il est bien difficile de n’opposer que la patience et la modération à l’injustice, à la haine et à la persécution. Les Réformés répondirent trop souvent à l’outrage et aux violences par des procédés de même nature. Mais siérait-il bien à ceux qui, presque toujours, furent les provocateurs, de la leur reprocher ? Emportés par leur ardeur et persuadés, à tort, que la sincérité de la foi se mesurait à la vivacité des attaques, les Réformés répandirent à Nantes, comme ils l’avaient fait à Rennes, comme cela avait lieu à Paris, de petits pamphlets religieux qui, dans un langage incisif et populaire, attaquaient les abus et les erreurs de l’Église de Rome. Ils en affichèrent pendant la nuit à la porte du Président de Belle-lsle ; à celle du Sénéchal ; à celle du Greffier Chauvilnière, et jusqu’à la porte de la herse du Château, où commandait alors René de Sanzay, de nature peu endurante, et qui aurait saisi avec empressement toute occasion de leur en fournir la preuve. C’était l’irriter sans aucun profit possible et nuire gravement à leur cause.
Le 23 juin de cette année, il faillit y avoir une émeute sur la place Saint-Pierre, par suite de ce zèle dont parle Saint-Paul, et de la part de certains Réformés. C’était la veille de la Saint-Jean et, suivant l’usage, un certain nombre d’hommes et de femmes, et surtout de jeunes garçons et de jeunes filles, dansaient autour d’un grand feu qu’on avait allumé près du puits de Saint-Pierre, en face de la maison habitée par Jean Guischard, notoirement connu comme partisan des idées nouvelles. Il se montra irrité et indigné de ces chants et de ces danses, et se mit à injurier ceux qui y prenaient part. Puis, montant dans les chambres du haut de sa maison, avec sa femme et ses domestiques, au nombre de quatre, ils se mirent à jeter par les fenêtres de l’eau en abondance sur ceux qui étaient .dans la rue. Aux reproches qui lui furent faits, il répondit qu’ils étaient plus de quatre mille dans celte ville, s’appelant fidèles évangéliques, qui y feraient prêcher publiquement la parole de l’Évangile, malgré ceux qui le trouveraient mauvais, et qu’ils empêcheraient bien ces chants et ces danses. Alors, avec un certain nombre de femmes et d’amis qui s’étaient joints à eux, ils se mirent, au nombre d’une trentaine, à chanter des psaumes. C’est ainsi que les faits sont racontés par les témoins catholiques. Mais, il n’est guère vraisemblable que la foule, sachant devant quelle maison elle était, n’ait rien dit contre ses habitants et contre leur foi, et qu’elle ne les ait pas outragés dans les chants ou de toute autre manière. Ce qui le prouverait, au besoin, ce sont les paroles attribuées à Guischard par les témoins eux-mêmes : « Vous ne voulez donc pas nous souffrir ?» On conçoit, dans l’état des esprits, à quoi tout cela devait presque inévitablement aboutir, et quels sentiments remplissaient le cœur des uns et des autres.
À peu de jours de là, à la suite d’une enquête judiciaire faite par le procureur du roi, à Nantes, le sénéchal Guillaume Le Maire décréta prise de corps contre plusieurs Réformés accusés d’avoir assisté en armes à leur assemblée à la Furtière, chez René Pastoureau, au nombre de six ou sept cents hommes. Cette réunion devait avoir eu lieu de grand matin, puisque le sénéchal était déjà, entre six et sept heures du matin, à la porte Saint-Pierre, par où, disait-on, les Huguenots devaient rentrer en ville.
C’était le 18 juillet ; il y trouva un grand nombre de personnes, tant hommes que femmes, très surexcités et faisant grand bruit. II entra dans le collège de Saint-Clément pour recueillir des renseignements. Il apprit que ceux qui s’étaient assemblés à la Furtière s’étaient séparés en diverses bandes, et s’étaient dirigés par la chaussée de Barbin, vers le Marchix, de l’autre côté de la ville. Sur ces nouvelles, il rentra chez lui. Il fut averti, une heure après, qu’une troupe de deux ou trois cents hommes, dont plusieurs étaient armés, étaient entrés en foule par la porte Saint-Pierre.
Voici ce qui s’était passé, au dire des témoins. Ils étaient venus par la Motte Saint-André, marchant d’un pas résolu, comme pour monter à l’assaut. Rendus près de la porte, le nommé Geoffroy Gohier, fourbisseur, qui y était de garde ce jour-là, vint à leur rencontre, les fit ranger par cinq de front, et leur dit : « Entrez, entrez et marchez hardiment, personne ne vous dira rien. » Ce qu’ils firent. Gabriel Corbon et Pierre Gouy marchaient à leur tête, comme s’ils étaient chefs, et avaient, chacun d’eux, leur épée sous le bras. Était-ce dans l’intention d’attaquer, de s’emparer de la porte ou de faire quelque violence qu’ils s’étaient ainsi rangés, ou était-ce pour se défendre en cas d’attaque ? Une simple remarque lèvera toute incertitude. S’ils avaient voulu faire une entreprise quelconque, se seraient-ils privés du secours des deux tiers des leurs, et, pouvant disposer de sept ou huit cents hommes, n’en auraient-ils employé que deux ou trois cents ? D’ailleurs, on ne leur imputait aucune espèce de tentative de ce genre. Ils n’étaient donc armés que pour se défendre en cas d’attaque. Ce fut assez, néanmoins, pour que trente-deux d’entre eux soient décrétés de prise de corps. En voici les noms :
Gabriel Gorbon ;
Nicolas de Muro, hôte de la Selle dorée, au Marchix ;
Robin de l’IIommeau, fourbisseur;
Guédas Porcher, chirurgien-barbier;
Nicolas Souyn ;
Jehan Bidé, casseur d’acier ;
Pierre Gouy ;
Bonfils ;
Grand Jehau Bras-de-Fer, serrurier ;
Quatre de ses serviteurs ;
Grand Jehan Guischard, cordonnier ;
Julien Briand, couturier ;
Jehan Lunel dit Chateaubriand, cordonnier;
Mathurin Papolin, libraire ;
Pemegeon dit le Gascon, chaussetier ;
Antoine-Nail ;
Maître Jehan, pédagogue chez Pemageon ;
Etienne Savary, sergent ;
François Girard, sergent ;
François Forget, dit le grand François, cordonnier ;
Bernardin, cordonnier ;
Un cordonnier qui besogne près la Monnaie, boiteux ;
Jehan Richard dit d’Orléans;
François Rioteau ;
Mathurin Le Riche, couturier ;
Geoffroy Gohier, fourbisseur ;
Richard Théro dit Périgourdin ;
Bourbon, charpentier ;
Mathieu Guénier, épicier, à la Sausaie.
En joignant à ces noms ceux qui figuraient à la réunion du 18 octobre, où furent choisis les anciens et les avertisseurs, et ceux qui sont mentionnés dans l’information sans qu’on ait décrété contre eux, on pourra se faire une idée de l’importance de l’Église de Nantes, comme nombre et comme position sociale de ses membres à cette époque.
Les dépositions des témoins dans l’enquête font connaître Thebaud Guyot, charpentier; Alain Reverdy, Jacques Loyseau, Perthuis, coutelier; les deux Conobes, dont l’un se nommait Martin, comme étant aussi de la religion.
La pièce saisie chez Bertrand Geslin ajoute à ces noms ceux de René Pastoureau, de Monsieur de Lamothe, de Nicolas Gervais, du petit André, de M. Christoffe Magicier, de Louis du Vau, de Jean Le Mercier, d’Olivier Mocquart, d’Antoine Lebrun, de Monsieur de Kersallier, de Tisseraut, de Berthelemy, de Nozay, de Guillaume Margnier, de François Rouaud, de M. François Deslande, de Leguingaille, de Mangot, de Goubaud, de Claude Berthout. A quelques exceptions près, ces noms désignent surtout des artisans, des ouvriers, et quelques familles de bourgeoisie.
Cependant, bien qu’ils ne figurent pas dans ces occasions, il y avait aussi des noms de magistrature, de noblesse. Une pièce de procédure mentionne à cette date : Michel Dessefort, sieur du Breil, conseiller à la cour du Parlement; M. Lebloays, lieutenant dudit Nantes ; M. François Garreau ; Anthoine de Cornai, conseiller au Présidial ; Guillaume Laurent, sieur de Laulnaye ; M. Pierre de la Chapelle, sieur du Breil ; M. Loys de Chasteautron, conseiller du Parlement (Essai, I, 74).
On se réunissait déjà dans le pressoir, près de Barbin, appartenant à M. du Hardas, conseiller du roi en sa cour de Parlement, et il se faisait des assemblées dans la maison de Chaveraye, maître des comptes, au milieu de la ville ; ce dernier passait même pour recevoir et loger chez lui le Pasteur. Le pressoir fut, enfin, officiellement attribué comme lieu de culte aux Réformés, mais Martigues (14) fit dire sous mains aux Catholiques de venir se plaindre à lui, bien qu’il en eût fait lui même la désignation.
La seconde assemblée qui y fut faite après cette autorisation fut d’un millier de personnes. C’était plus que n’en pouvait supporter la haine du clergé. Le pressoir fut incendié dans la nuit du 6 au 7 décembre 1561. On avait mis des fagots et de la paille entre les chevrons pour activer le feu. Une enquête faite immédiatement, sur la plainte de Dandelot, prouva jusqu’à l’évidence que le suffragant Gilles de Gand et son neveu l’archidiacre en étaient les auteurs, et l’avaient fait faire par des gens à leur service.
Le lendemain de l’incendie, les Réformés qui l’ignoraient s’y rendirent pour le culte, car c’était le dimanche. Ils revinrent sans avoir pu le célébrer. En rentrant en ville, et en passant devant le portail de Saint-Pierre, ils furent injuriés et reçurent des coups de pierre de ceux qui étaient aux portes et de ceux qui étaient dans les tours. Une de ces pierres, écrivait Dandelot au duc d’Étampes, m’est passée bien près de la tête. Je n’ai pu moins faire, continuait-il, que d’avertir le sénéchal de son devoir, et de s’enquérir de ceux qui ont fait ce brûlement. « Qui pourrait savoir ceux qui l’ont brûlé, écrivait M. de Sanzay au duc d’Étampes ; « il serait bien équitable qu’il en fut fait bonne et bien brève justice. » On le sut bien vite, mais on se garda bien d’en faire justice ; on favorisa, au contraire, la fuite des coupables dès qu’on su qu’ils appartenaient à l’Église. M. de Sanzay, lui-même, avait essayé de détourner les soupçons, quand il écrivait au duc d’Étampes : « Quelques-uns prétendent que ce sont eux-mêmes qui ont brûlé le pressoir pour avoir une occasion de se rapprocher de la ville, parce qu’il fera froid où ils vont. » Cette impunité exaspéra les Réformés, en leur montrant qu’il n’y avait pas de justice pour eux ; elle rendit, au contraire, leurs ennemis plus audacieux.
Aussi, le dernier jour de ce même mois, qui était un dimanche, y eut-il une nouvelle émeute qui semblait l’exécution d’un complot ourdi contre les Réformés dans le dessein d’en finir avec eux. Sur les midi ou une heure, une foule bruyante, stationnée devant la porte de l’église de Saint-Pierre et dans l’église même, les attendait au passage, à leur retour du pressoir où ils avaient été entendre la prédication de la parole de Dieu. Dès qu’ils parurent, elle les assaillit d’injures et à coups de pierre. Poussés à bout et sachant qu’ils ne pouvaient plus compter pour leur défense que sur eux-mêmes, ils poursuivirent jusque dans l’église ceux qui les avaient attaqués; et ils y entrèrent, aussi bien ceux qui étaient à pied que ceux qui étaient à cheval. Une fois entrés, ils tirèrent leurs épées, menacèrent les personnes présentes et lancèrent des chaises contre les autels. Violences déplorables, mais appelées par d’autres violences non moins déplorables et non moins criminelles. Le prévost, qui était présent et qui intervint avec mollesse, vit son autorité méconnue et fut outragé dans sa personne. Quand les Catholiques sonnèrent une grosse cloche, il prit peur et se retira chez lui « étant encore tout à jeun, » écrit-il dans son rapport. Dans la situation, ce mot peint l’homme et donne la mesure de son courage. De plus grands périls étaient à craindre ; il n’en fut rien cependant, non pas à cause des timides recommandations, mais parce que les Réformés ne furent pas pris au dépourvu. Plusieurs d’entre eux étaient armés; il y avait dans la foule plusieurs sergents partageant leur foi et qui prirent leur parti; il y avait aussi quelques gentilshommes de la religion, soit à pied, soit à cheval; enfin, quelques-uns de ceux qui, le matin, s’étaient rendus au pressoir à cheval, étaient maintenant rangés auprès du puits à l’entrée de la rue, en face de la Cathédrale, prêts à prêter main-forte à leurs frères. Cela, plus que tout le reste, empêcha les séditieux d’en venir à d’autres excès. Peut-être ne fut-ce là que l’exécution locale et partielle d’un complot contre les Réformés en général ; ce qui le ferait croire c’est que, à la même date, un mouvement de même nature eut lieu à Paris, dans des circonstances presque identiques : le tumulte de Saint-Médard, survenu à l’occasion d’une prédication faite au lieu dit le Patriarche, dans le faubourg Saint-Marceau (15).
__________________________________________________________________
NOTES
(1) OUVRAGES DE M. VAURIGAUD :
Rome et l’Évangile ou Réponse au Catholique breton. Broch. in-8o. Nantes, 1852.
Le Baptisme à Angers. Nantes, Guéraud, 1858. Broch. in-8°
Sermon pour le troisième anniversaire de la prédication de l’Évangile à Nantes. Broch, in-8°. Brest, Anner, 1858.
A la Jeunesse de l’Église Réformée de Nantes. Broch, in-12. Nantes, 1859.
Sermon pour l’inauguration du Temple de Brest. Broch. in-8°. Brest, Anner, 14 décembre 1863.
Rapport présenté à la Conférence nationale en mai 1806, imprimé par délibération de la Conférence. Broch. in-8°. Paris, Maréchal.
Les Libéraux et le Catéchisme. Broch. in-8°. Paris, Maréchal, 1867.
Essai sur l’Histoire des Églises Réformées en Bretagne. 3 vol. in-8°, Nantes, Plédran, 1870. — Paris, Joël Cherbuliez.
Consécration au Saint Ministère. Broch in-8°. Nantes, Plédran, 1877.
(2) COMPOSITION DU CONSEIL PRESBYTERAL : MM. Jean Sohier, Pasteur; Auguste Douesnel, secrétaire; Henri Canaud, négociant, trésorier; Anthus, Childéric, secrétaire près M. Douesnel ; Guérard, Perre-Éloi, trésorier après M. Canaud ; Aliolh, Lemarchand, J.-B. Voruz aîné, Bourcard, Adolphe.
CONSISTOIRE : Outre les Membres ci-dessus nommés : MM. Burgelin père, Steiner, Ferdinand Favre, Ch. Philippe, Walsh ; MM. les Pasteurs Blanc, d’Angers; Duvivier, de Saumur; Messervy, du Mans.
(3) CREVAIN, p. 7.
(4) Il était sanguinaire et ingénieux à inventer tourments (Crespin, 104).
(5) CRESPIN, Martyrs, I, 2, 105.
(6) Liste des hérétiques ajournés par les gens du roi. Bulletin du Protestantisme, XI° année, p. 257.
(7) Th. M’Crie, D. D, Vie de J. Knox, p. 41-42.
(8) Gouverneur de Bretagne (note ajoutée par Jean-Yves Carluer)
(9) DOM MORICE, Preuves, III, col. 1237.
(10) Loire-Inférieure.
(11) Voir notre Essai sur l’Histoire des Églises Réformées de Bretagne, I, p. 11 et 12.
(12) ANT. DE CREQUI, le jeune.
(13) Crevain, p. 74
(14) Le vicomte de Martigues, qui succède comme gouverneur au duc d’Étampes (note ajoutée par Jean-Yves Carluer)
(15) François Puaux. Lett. de la Réf., vol. II, p. 125. Extrait des Archives curieuses de l’histoire de France, vol. IV.
Coucou l’encêtre