La Foi protestante

Qu’est-ce que le protestantisme ?

A la suite de pionniers comme Luther ou Calvin, au XVIe siècle, les Églises issues de la Réforme partagent une même conception de la Foi, centrée sur la Bonne Nouvelle de l’Évangile annoncée en Jésus-Christ. On a pu caractériser la foi protestante en une seule formule : le protestantisme se veut un « christianisme sans intermédiation ». Il entend aller au cœur d’une relation personnelle de l’homme avec Dieu sans recourir à d’autres médiations que celle de Jésus, notre sauveur : Il a tout accompli. Ni rituels, ni saints, ni clergé ne sont nécessaires pour le rencontrer.
Les Églises issues de la Réforme partagent ces points fondamentaux que les premiers réformateurs avaient formulés en latin :
•    Sola gratia (« par la grâce seule »)
L’homme ne peut pas mériter son salut, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l’homme capable d’aimer lui aussi. Ainsi, le don de la grâce ne dépend que de l’amour de Dieu, et non de ses qualités, de son mérite personnel, ni de son statut social.
•    Sola fide (« Seule la foi compte »)
Ce don se fait dans une rencontre personnelle avec Dieu, en Jésus-Christ. C’est cela la foi, non une doctrine mais l’œuvre du Saint-Esprit. Chacun vit cette expérience de manière particulière, comme sa réponse à la déclaration d’amour de Dieu.
•    Sola scriptura (« par l’Écriture seule »)
Considérée comme porteuse de la Parole de Dieu, la Bible est à la fois la seule autorité théologique et le seul guide, en dernière instance, pour la foi et la vie qui en découle. Elle est éclairée par la prédication de ministres appelés par Dieu et reconnus par l’Église.
•    Soli Deo gloria (« à Dieu seul la gloire »)
Il n’y a que Dieu qui soit saint, sacré, divin ou absolu. Ainsi, aucune entreprise humaine ne peut détenir une autorité suprême, intangible ou universelle. De plus, partant du principe que Dieu a fait de l’homme un être libre et responsable, les protestants sont généralement favorables à un système social qui respecte la pluralité et les libertés.
•    Ecclesia semper reformanda (« l’Église doit se réformer sans cesse »)
Les institutions ecclésiastiques sont des réalités indispensables mais humaines. « Elles peuvent se tromper », disait Luther. Ainsi, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement et leur propre doctrine, à partir de la Bible.
•    Sacerdoce universel
Chaque baptisé a reçu de Dieu l’onction de « prophète, prêtre et roi » sous la seigneurie du Christ. Tous ont un statut identique aux yeux de Dieu, y compris ceux qui exercent les ministères, les pasteurs, les diacres ou les anciens. Reconnus par l’Église, ils sont au service de la communauté pour l’annonce de la Parole de Dieu et les missions particulières qui en découlent.

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